Edito du Curé – dimanche 14 décembre 2025
« La Bonne Nouvelle est annoncée aux Pauvres… »
Ce samedi 13 décembre, quatre jeunes gens recevront des mains de Mgr François TOUVET, Evêque du diocèse Fréjus-Toulon, la grâce de l’ordination diaconale, le pas décisif vers le presbytérat. L’appel de l’Evêque aux ordres – diaconat d’abord puis presbytérat– prolonge et conforte la mission évangélisatrice de l’Eglise, vocation primordiale pour tous les baptisés, initiée par le Précurseur, Jean-Baptiste, et confirmée par Jésus lui-même : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient…, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ».
En emprisonnant Jean le Baptiste, le scélérat Hérode croit immobiliser le roseau agité par le vent du désert. Il croit faire taire la voix du précurseur qui résonne dans la mémoire de tout un peuple en attente, une voix qui sera aussi une interrogation virulente dans la tête du Roi Hérode. Entre peur et curiosité, le tétrarque avait des ressentis ambigus vis-à-vis de Jean Baptiste. Ce dernier n’était pourtant pas un rival pour son pouvoir qu’il exerçait dans la psychose de le perdre. Peut-être sa parole était-elle un poids dans sa conscience ? Homme vertueux et juste, Jean Baptiste attendait l’avènement du Messie dans la pureté du cœur et invitait le peuple à une véritable conversion. Dans son zèle, Jean n’a pas hésité à dénoncer l’infidélité conjugale d’Hérode Antipas qui, par ruse, avait pris la femme de son frère. Avec le Baptiste, la Bonne Nouvelle est une parole à double tranchant, une lame lacérée qui scie nos attaches malveillantes et nos passions désordonnées, une grue qui nivelle nos monticules dans le but de préparer un chemin digne pour le Seigneur : « tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère » (Mat 14,4)
Prononcée ainsi, la Bonne Nouvelle prend les allures d’une vérité qui bouleverse totalement notre vie, l’interroge et la met en émoi. On accueillera cette Parole ou on la rejettera. On peut aussi s’opposer à cette Bonne Nouvelle ou tout simplement trier les éléments qui nous conviennent et nous arrangent… Jean ne fait pas l’économie de son énergie et de ses convictions pour annoncer cette parole dans toute sa densité et sa profondeur. Suis-je capable d’un tel témoignage, d’une telle dénonciation pour faire triompher la vérité et mes convictions de chrétien catholique ?
L’homme à la langue lacérée a dénoncé une situation qui n’est pas seulement un problème de mœurs, mais aussi un problème de justice et de manque de charité pour son frère Philippe. Comme Jean le Baptiste, le porteur de la Bonne Nouvelle doit toujours oser annoncer cette parole partout et en tout lieu.
Depuis sa prison, la Voix (Jean-Baptiste) s’est tue et la Parole (Jésus) a pris place. Elle est entrée en œuvre avec les signes et les prodiges qui s’accomplissent : « les boiteux marchent, les aveugles voient et la Bonne Nouvelle est annoncée aux Pauvres… » ! Cette Parole qui entre en scène ne laisse personne indifférent, même pas Hérode qui suit de loin ce que Jésus fait et dit. Les échos de son intense ministère arrivent aussi aux oreilles de Jean dans sa prison. Même les portes closes de la prison n’arrêtent pas cette Parole en mouvement. Hérode a scellé la Voix, mais la Parole poursuit son action et son œuvre dans les cœurs : « allez dire à Jean ce que vous avez vu et entendu… »
Voilà une Parole qui retentit et dont la perception dépend du cœur disposé à l’entendre. La portée de l’affirmation de Jésus « la Bonne nouvelle est annoncée aux pauvres » trouve ici son sens premier. Les pauvres ne sont pas forcément les démunis matériellement, mais ceux qui ont « le cœur disposé », les pauvres de Yahvé (les Anawim en hébreux). Selon les prophètes Amos et Sophonie, l’expression « les pauvres de Yahvé » referme une idée de petitesse, d’abaissement et de tout ce qui concerne le caractère intrinsèque de la personne, son être profond…
L’humilité du précurseur ne se lit pas seulement à travers ses vêtements, mais aussi et surtout à travers son attitude : « il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue… ». Mais auparavant, il faut bien s’assurer que Celui dont il entend parler est bien le Messie qu’il annonce avec beaucoup de zèle et qu’il attend, lui aussi, avec impatience. Jean n’est pas seulement Précurseur parce qu’il est la Voix de la Parole qui vient, mais parce qu’il est en attente, lui-même, de cette Parole. Il est « ouvert à cette Parole » et disposé à l’accueillir. Dès le ventre de sa Mère, Jean le Baptiste se compte parmi les pauvres de Yahvé, ceux qui se préparent à accueillir le Messie. A travers sa mère, Elisabeth enceinte de lui, il reçoit en écho le message de la « PAROLE » portée par Marie. Cette Parole que d’autres prophètes ont saluée de loin et annoncée en image (AT), Jean-Baptiste a le privilège de la désigner.
De nos jours, l’Eglise, à travers le sacerdoce commun de tous les baptisés, est le lieu où cette Parole est accueillie et annoncée et vécue. Dans le ministère de l’Eglise, les actes de Jésus sont des signes efficaces qui nous donnent la grâce à chaque étape décisive du développement humain. Ces signes qui sont de Jésus et parlent de Jésus, ce sont les sacrements.
Les textes de ce dimanche forment une certaine unité et en même temps une complémentarité : les gestes de guérison et de salut qu’Isaïe annonçait au futur (Ière lecture), l’Evangile les rapporte au présent et l’Eglise les actualise ! Le rêve devient réalité, la Parole annoncé devient Chair… Saint Augustin parle mieux de cette mutation entre La Voix et La Parole : « Le son de la Voix a retenti et il a disparu. Retenons La Parole conçue au fond de nous » (office des lectures)
En ce dimanche de « Gaudete », méditons avec la plus grande délectation les paroles du Pape François : « la joie de l’Evangile inonde le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » ( Evangelii Gaudium, 2013)
Père Dieudonné MASSOMA, Curé
Publié le 11 décembre 2025
Edito du Curé – dimanche 14 décembre 2025
« La Bonne Nouvelle est annoncée aux Pauvres… »
Ce samedi 13 décembre, quatre jeunes gens recevront des mains de Mgr François TOUVET, Evêque du diocèse Fréjus-Toulon, la grâce de l’ordination diaconale, le pas décisif vers le presbytérat. L’appel de l’Evêque aux ordres – diaconat d’abord puis presbytérat– prolonge et conforte la mission évangélisatrice de l’Eglise, vocation primordiale pour tous les baptisés, initiée par le Précurseur, Jean-Baptiste, et confirmée par Jésus lui-même : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient…, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ».
En emprisonnant Jean le Baptiste, le scélérat Hérode croit immobiliser le roseau agité par le vent du désert. Il croit faire taire la voix du précurseur qui résonne dans la mémoire de tout un peuple en attente, une voix qui sera aussi une interrogation virulente dans la tête du Roi Hérode. Entre peur et curiosité, le tétrarque avait des ressentis ambigus vis-à-vis de Jean Baptiste. Ce dernier n’était pourtant pas un rival pour son pouvoir qu’il exerçait dans la psychose de le perdre. Peut-être sa parole était-elle un poids dans sa conscience ? Homme vertueux et juste, Jean Baptiste attendait l’avènement du Messie dans la pureté du cœur et invitait le peuple à une véritable conversion. Dans son zèle, Jean n’a pas hésité à dénoncer l’infidélité conjugale d’Hérode Antipas qui, par ruse, avait pris la femme de son frère. Avec le Baptiste, la Bonne Nouvelle est une parole à double tranchant, une lame lacérée qui scie nos attaches malveillantes et nos passions désordonnées, une grue qui nivelle nos monticules dans le but de préparer un chemin digne pour le Seigneur : « tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère » (Mat 14,4)
Prononcée ainsi, la Bonne Nouvelle prend les allures d’une vérité qui bouleverse totalement notre vie, l’interroge et la met en émoi. On accueillera cette Parole ou on la rejettera. On peut aussi s’opposer à cette Bonne Nouvelle ou tout simplement trier les éléments qui nous conviennent et nous arrangent… Jean ne fait pas l’économie de son énergie et de ses convictions pour annoncer cette parole dans toute sa densité et sa profondeur. Suis-je capable d’un tel témoignage, d’une telle dénonciation pour faire triompher la vérité et mes convictions de chrétien catholique ?
L’homme à la langue lacérée a dénoncé une situation qui n’est pas seulement un problème de mœurs, mais aussi un problème de justice et de manque de charité pour son frère Philippe. Comme Jean le Baptiste, le porteur de la Bonne Nouvelle doit toujours oser annoncer cette parole partout et en tout lieu.
Depuis sa prison, la Voix (Jean-Baptiste) s’est tue et la Parole (Jésus) a pris place. Elle est entrée en œuvre avec les signes et les prodiges qui s’accomplissent : « les boiteux marchent, les aveugles voient et la Bonne Nouvelle est annoncée aux Pauvres… » ! Cette Parole qui entre en scène ne laisse personne indifférent, même pas Hérode qui suit de loin ce que Jésus fait et dit. Les échos de son intense ministère arrivent aussi aux oreilles de Jean dans sa prison. Même les portes closes de la prison n’arrêtent pas cette Parole en mouvement. Hérode a scellé la Voix, mais la Parole poursuit son action et son œuvre dans les cœurs : « allez dire à Jean ce que vous avez vu et entendu… »
Voilà une Parole qui retentit et dont la perception dépend du cœur disposé à l’entendre. La portée de l’affirmation de Jésus « la Bonne nouvelle est annoncée aux pauvres » trouve ici son sens premier. Les pauvres ne sont pas forcément les démunis matériellement, mais ceux qui ont « le cœur disposé », les pauvres de Yahvé (les Anawim en hébreux). Selon les prophètes Amos et Sophonie, l’expression « les pauvres de Yahvé » referme une idée de petitesse, d’abaissement et de tout ce qui concerne le caractère intrinsèque de la personne, son être profond…
L’humilité du précurseur ne se lit pas seulement à travers ses vêtements, mais aussi et surtout à travers son attitude : « il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue… ». Mais auparavant, il faut bien s’assurer que Celui dont il entend parler est bien le Messie qu’il annonce avec beaucoup de zèle et qu’il attend, lui aussi, avec impatience. Jean n’est pas seulement Précurseur parce qu’il est la Voix de la Parole qui vient, mais parce qu’il est en attente, lui-même, de cette Parole. Il est « ouvert à cette Parole » et disposé à l’accueillir. Dès le ventre de sa Mère, Jean le Baptiste se compte parmi les pauvres de Yahvé, ceux qui se préparent à accueillir le Messie. A travers sa mère, Elisabeth enceinte de lui, il reçoit en écho le message de la « PAROLE » portée par Marie. Cette Parole que d’autres prophètes ont saluée de loin et annoncée en image (AT), Jean-Baptiste a le privilège de la désigner.
De nos jours, l’Eglise, à travers le sacerdoce commun de tous les baptisés, est le lieu où cette Parole est accueillie et annoncée et vécue. Dans le ministère de l’Eglise, les actes de Jésus sont des signes efficaces qui nous donnent la grâce à chaque étape décisive du développement humain. Ces signes qui sont de Jésus et parlent de Jésus, ce sont les sacrements.
Les textes de ce dimanche forment une certaine unité et en même temps une complémentarité : les gestes de guérison et de salut qu’Isaïe annonçait au futur (Ière lecture), l’Evangile les rapporte au présent et l’Eglise les actualise ! Le rêve devient réalité, la Parole annoncé devient Chair… Saint Augustin parle mieux de cette mutation entre La Voix et La Parole : « Le son de la Voix a retenti et il a disparu. Retenons La Parole conçue au fond de nous » (office des lectures)
En ce dimanche de « Gaudete », méditons avec la plus grande délectation les paroles du Pape François : « la joie de l’Evangile inonde le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » ( Evangelii Gaudium, 2013)
Père Dieudonné MASSOMA, Curé
Publié le 11 décembre 2025
Edito du Curé – dimanche 14 décembre 2025
« La Bonne Nouvelle est annoncée aux Pauvres… »
Ce samedi 13 décembre, quatre jeunes gens recevront des mains de Mgr François TOUVET, Evêque du diocèse Fréjus-Toulon, la grâce de l’ordination diaconale, le pas décisif vers le presbytérat. L’appel de l’Evêque aux ordres – diaconat d’abord puis presbytérat– prolonge et conforte la mission évangélisatrice de l’Eglise, vocation primordiale pour tous les baptisés, initiée par le Précurseur, Jean-Baptiste, et confirmée par Jésus lui-même : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient…, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ».
En emprisonnant Jean le Baptiste, le scélérat Hérode croit immobiliser le roseau agité par le vent du désert. Il croit faire taire la voix du précurseur qui résonne dans la mémoire de tout un peuple en attente, une voix qui sera aussi une interrogation virulente dans la tête du Roi Hérode. Entre peur et curiosité, le tétrarque avait des ressentis ambigus vis-à-vis de Jean Baptiste. Ce dernier n’était pourtant pas un rival pour son pouvoir qu’il exerçait dans la psychose de le perdre. Peut-être sa parole était-elle un poids dans sa conscience ? Homme vertueux et juste, Jean Baptiste attendait l’avènement du Messie dans la pureté du cœur et invitait le peuple à une véritable conversion. Dans son zèle, Jean n’a pas hésité à dénoncer l’infidélité conjugale d’Hérode Antipas qui, par ruse, avait pris la femme de son frère. Avec le Baptiste, la Bonne Nouvelle est une parole à double tranchant, une lame lacérée qui scie nos attaches malveillantes et nos passions désordonnées, une grue qui nivelle nos monticules dans le but de préparer un chemin digne pour le Seigneur : « tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère » (Mat 14,4)
Prononcée ainsi, la Bonne Nouvelle prend les allures d’une vérité qui bouleverse totalement notre vie, l’interroge et la met en émoi. On accueillera cette Parole ou on la rejettera. On peut aussi s’opposer à cette Bonne Nouvelle ou tout simplement trier les éléments qui nous conviennent et nous arrangent… Jean ne fait pas l’économie de son énergie et de ses convictions pour annoncer cette parole dans toute sa densité et sa profondeur. Suis-je capable d’un tel témoignage, d’une telle dénonciation pour faire triompher la vérité et mes convictions de chrétien catholique ?
L’homme à la langue lacérée a dénoncé une situation qui n’est pas seulement un problème de mœurs, mais aussi un problème de justice et de manque de charité pour son frère Philippe. Comme Jean le Baptiste, le porteur de la Bonne Nouvelle doit toujours oser annoncer cette parole partout et en tout lieu.
Depuis sa prison, la Voix (Jean-Baptiste) s’est tue et la Parole (Jésus) a pris place. Elle est entrée en œuvre avec les signes et les prodiges qui s’accomplissent : « les boiteux marchent, les aveugles voient et la Bonne Nouvelle est annoncée aux Pauvres… » ! Cette Parole qui entre en scène ne laisse personne indifférent, même pas Hérode qui suit de loin ce que Jésus fait et dit. Les échos de son intense ministère arrivent aussi aux oreilles de Jean dans sa prison. Même les portes closes de la prison n’arrêtent pas cette Parole en mouvement. Hérode a scellé la Voix, mais la Parole poursuit son action et son œuvre dans les cœurs : « allez dire à Jean ce que vous avez vu et entendu… »
Voilà une Parole qui retentit et dont la perception dépend du cœur disposé à l’entendre. La portée de l’affirmation de Jésus « la Bonne nouvelle est annoncée aux pauvres » trouve ici son sens premier. Les pauvres ne sont pas forcément les démunis matériellement, mais ceux qui ont « le cœur disposé », les pauvres de Yahvé (les Anawim en hébreux). Selon les prophètes Amos et Sophonie, l’expression « les pauvres de Yahvé » referme une idée de petitesse, d’abaissement et de tout ce qui concerne le caractère intrinsèque de la personne, son être profond…
L’humilité du précurseur ne se lit pas seulement à travers ses vêtements, mais aussi et surtout à travers son attitude : « il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue… ». Mais auparavant, il faut bien s’assurer que Celui dont il entend parler est bien le Messie qu’il annonce avec beaucoup de zèle et qu’il attend, lui aussi, avec impatience. Jean n’est pas seulement Précurseur parce qu’il est la Voix de la Parole qui vient, mais parce qu’il est en attente, lui-même, de cette Parole. Il est « ouvert à cette Parole » et disposé à l’accueillir. Dès le ventre de sa Mère, Jean le Baptiste se compte parmi les pauvres de Yahvé, ceux qui se préparent à accueillir le Messie. A travers sa mère, Elisabeth enceinte de lui, il reçoit en écho le message de la « PAROLE » portée par Marie. Cette Parole que d’autres prophètes ont saluée de loin et annoncée en image (AT), Jean-Baptiste a le privilège de la désigner.
De nos jours, l’Eglise, à travers le sacerdoce commun de tous les baptisés, est le lieu où cette Parole est accueillie et annoncée et vécue. Dans le ministère de l’Eglise, les actes de Jésus sont des signes efficaces qui nous donnent la grâce à chaque étape décisive du développement humain. Ces signes qui sont de Jésus et parlent de Jésus, ce sont les sacrements.
Les textes de ce dimanche forment une certaine unité et en même temps une complémentarité : les gestes de guérison et de salut qu’Isaïe annonçait au futur (Ière lecture), l’Evangile les rapporte au présent et l’Eglise les actualise ! Le rêve devient réalité, la Parole annoncé devient Chair… Saint Augustin parle mieux de cette mutation entre La Voix et La Parole : « Le son de la Voix a retenti et il a disparu. Retenons La Parole conçue au fond de nous » (office des lectures)
En ce dimanche de « Gaudete », méditons avec la plus grande délectation les paroles du Pape François : « la joie de l’Evangile inonde le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » ( Evangelii Gaudium, 2013)
Père Dieudonné MASSOMA, Curé
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Publié le 11 décembre 2025