La messe du jour de Noël est la grande célébration de la contemplation. Après la nuit de l’annonce et le matin de la rencontre, l’Église nous invite à entrer dans la profondeur du mystère de l’Incarnation. En ce jour, le temps semble se poser pour laisser place à l’émerveillement silencieux devant Dieu fait homme.
L’Évangile proclamé — « Et le Verbe s’est fait chair » — nous fait quitter la crèche visible pour entrer dans le cœur du mystère. Il ne s’agit plus seulement de regarder l’Enfant de Bethléem, mais de reconnaître en lui le Fils éternel du Père, venu habiter notre humanité. La liturgie élève notre regard et nous invite à accueillir cette lumière qui éclaire toute vie humaine.
La joie de la messe du jour est une joie profonde et paisible. Elle n’est plus l’éclat de la nuit ni l’élan des bergers, mais la joie d’une présence qui demeure. Dieu ne fait que passer : il vient pour rester, pour partager notre condition et la transfigurer de l’intérieur.
En célébrant la messe du jour de Noël, l’Église nous appelle à devenir, à notre tour, des porteurs de cette lumière. Nourris de la Parole et de l’Eucharistie, nous sommes envoyés pour témoigner, dans la simplicité de nos vies, que Dieu a choisi de demeurer parmi les hommes.