Edito du Curé – dimanche 14 septembre 2025

Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils…
La providence a bien voulu que l’« Exaltatio Santae Crucis », cette grande fête chrétienne tombe un dimanche pour lui donner son caractère universel et faire ressortir toute sa dimension salvifique, selon cette conviction de Saint Paul « ma seule fierté, c’est la croix du Christ, notre seigneur et sauveur. Par elle, le monde est crucifié, comme moi, je le suis pour le monde » (Gal 6,14). Située le 14 septembre, la fête de la Croix Glorieuse est le sommet d’un parcours spirituel de quarante jours, un mini carême de la période estivale commencé le 6 Août, fête de la Transfiguration. La Sainte Liturgie nourrit la vie chrétienne et approfondit le mystère du Christ à chaque étape du parcours.
Alors que le Vendredi Saint, l’Eglise commémore la Passion, l’abaissement de Jésus sur la croix, la fête de la Croix Glorieuse, ce 14 septembre, vénère la Croix comme instrument du salut, l’expression la plus parfaite et la plus sublime de cet amour de Dieu : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils, afin que quiconque croit en Lui soit sauvé » (Jn 3,6). Cette déclaration de St Jean fait partie des belles et profondes paroles de l’Evangile. Elle exprime mieux la fête de la « Croix Glorieuse » qui se célèbre ce dimanche 14 septembre. L’amour de Dieu, c’est le don de Lui-même dans le Christ, Jésus ! Car sur le bois de la Croix de son Fils, Dieu a attaché le salut de l’humanité et de cette Croix surgit à jamais la vie que la mort tenait captive (Préface de la croix glorieuse). A chaque signe de croix que nous traçons sur notre corps, on s’imprègne l’amour du Christ et en même temps et on se donne la mission de le diffuser.
Historiquement l’« Exaltatio Santae Crucis », une des sept fêtes du Seigneur au cours de l’année liturgique, se rattache aux solennités de la dédicace de la basilique de Constantin du Saint Sépulcre (en 335) avec ses célébrations ostentatoires de la Sainte Croix. Cette dédicace s’est rapidement transformée en fête de la « Croix Glorieuse ». L’expression est déjà antinomique : la « Croix » renvoie au supplice et « Glorieuse », à la victoire ! Deux mots opposés mais qui rendent compte du mystère de la Croix où se conjuguent « l’épreuve » et « la victoire », « la mort » et « la vie », « la malédiction et la « bénédiction », « le malheur » et « le bonheur », « le péché » et « la grâce ». Voilà une dualité qui a cerné toute la vie de Jésus et qui entoure aussi la vie de ceux qui le suivent. Et d’ailleurs, il conseille vivement ce chemin à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mt 16,24). Le Christ n’est pas seulement prémices des êtres dans l’ordre de la création, il l’est aussi dans leur rédemption par sa croix.
Ainsi le chemin de la Croix vers lequel nous convie le Christ est existentiel, inhérent à la vie humaine où son déploiement devient une éternelle « épreuve », un abaissement, un supplice…, et le bout du chemin, une victoire à savourer, tel un alpiniste qui contemple le sommet d’une montagne au bout d’un effort ! Pour tout chrétien en proie à l’épreuve, le bois de la Croix rappelle le supplice du Seigneur et apparaît, en même temps, comme le symbole par excellence du Salut en marche. La Croix est le signe éminent de l’amour sauveur de Dieu qui donne sa vie, mais en même temps signe de victoire sur le péché, le mal et la mort, car ce chemin débouche sur la Résurrection et la gloire. Il n’y a pas de croix sans perspective de victoire, tout comme pas de victoire qui ne suppose la croix. On connaît bien la maxime de Corneille : « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »
La Croix est donc glorieuse parce qu’elle est le signe du surgissement de la vie, là où la mort régnait en maître absolu ! Si l’arbre planté au Paradis originel a produit pour Adam et ses fils un fruit qui a entraîné la mort, l’arbre de la croix du Christ planté au Golgotha a apporté pour tous ses frères de toutes les nations et cultures sous le ciel, un fruit de vie. « La gloire » a supplanté « l’épreuve », l’obéissance a détruit « la désobéissance », le royaume de la grâce inauguré par le Christ a englouti définitivement le règne de la mort et du péché. Avec la Croix du Christ, on peut fièrement chanter avec l’Apôtre Paul : « ô mort, où donc est ta victoire ? où ton dard venimeux ? » (1 Cor 15, 15…).
Pour St Paul, en assumant la Croix dans une obéissance d’amour, le Fils de Dieu a englouti la puissance du péché. Par le baptême, véritable plongée dans la destinée du Christ, nous sommes assimilés à sa propre vie et nous pouvons ainsi consentir « de petites morts », celles du don quotidien de nous-mêmes dans l’espérance de la vie de communion, de service, de solidarité… Notre victoire, notre gloire à nous, ici et maintenant est d’abord dans une vie de communion au Fils de Dieu qui est venu servir et donner sa vie. Notre communion à Lui est le fondement de notre solidarité avec nos frères et sœurs qui sont dans le besoin. Voici la profession de foi Saint Paul à ce sujet : « Nul d’entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même ; si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Rm 14, 7-8).
La Croix est le premier étendard de la charité chrétienne. Elle s’élève fièrement pour se laisser contempler. La beauté de la Croix, c’est le parfum de son amour qui exhale sa suavité jusqu’aux confins de la terre ! C’est ce parfum de l’amour pour nos frères que je vous invite à produire et à diffuser tout au long de la nouvelle année pastorale, sous le thème : « la charité me presse » (2 Cor 5,14). Le témoignage de la charité est urgente et radicale tout comme porter sa croix à la suite du Christ.
O Crux ave, spes unica « Salut, ô Croix, [notre] unique espérance »
Père DIEUDONNE MASSOMA, Curé
Publié le 11 septembre 2025
Edito du Curé – dimanche 14 septembre 2025
Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils…
La providence a bien voulu que l’« Exaltatio Santae Crucis », cette grande fête chrétienne tombe un dimanche pour lui donner son caractère universel et faire ressortir toute sa dimension salvifique, selon cette conviction de Saint Paul « ma seule fierté, c’est la croix du Christ, notre seigneur et sauveur. Par elle, le monde est crucifié, comme moi, je le suis pour le monde » (Gal 6,14). Située le 14 septembre, la fête de la Croix Glorieuse est le sommet d’un parcours spirituel de quarante jours, un mini carême de la période estivale commencé le 6 Août, fête de la Transfiguration. La Sainte Liturgie nourrit la vie chrétienne et approfondit le mystère du Christ à chaque étape du parcours.
Alors que le Vendredi Saint, l’Eglise commémore la Passion, l’abaissement de Jésus sur la croix, la fête de la Croix Glorieuse, ce 14 septembre, vénère la Croix comme instrument du salut, l’expression la plus parfaite et la plus sublime de cet amour de Dieu : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils, afin que quiconque croit en Lui soit sauvé » (Jn 3,6). Cette déclaration de St Jean fait partie des belles et profondes paroles de l’Evangile. Elle exprime mieux la fête de la « Croix Glorieuse » qui se célèbre ce dimanche 14 septembre. L’amour de Dieu, c’est le don de Lui-même dans le Christ, Jésus ! Car sur le bois de la Croix de son Fils, Dieu a attaché le salut de l’humanité et de cette Croix surgit à jamais la vie que la mort tenait captive (Préface de la croix glorieuse). A chaque signe de croix que nous traçons sur notre corps, on s’imprègne l’amour du Christ et en même temps et on se donne la mission de le diffuser.
Historiquement l’« Exaltatio Santae Crucis », une des sept fêtes du Seigneur au cours de l’année liturgique, se rattache aux solennités de la dédicace de la basilique de Constantin du Saint Sépulcre (en 335) avec ses célébrations ostentatoires de la Sainte Croix. Cette dédicace s’est rapidement transformée en fête de la « Croix Glorieuse ». L’expression est déjà antinomique : la « Croix » renvoie au supplice et « Glorieuse », à la victoire ! Deux mots opposés mais qui rendent compte du mystère de la Croix où se conjuguent « l’épreuve » et « la victoire », « la mort » et « la vie », « la malédiction et la « bénédiction », « le malheur » et « le bonheur », « le péché » et « la grâce ». Voilà une dualité qui a cerné toute la vie de Jésus et qui entoure aussi la vie de ceux qui le suivent. Et d’ailleurs, il conseille vivement ce chemin à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mt 16,24). Le Christ n’est pas seulement prémices des êtres dans l’ordre de la création, il l’est aussi dans leur rédemption par sa croix.
Ainsi le chemin de la Croix vers lequel nous convie le Christ est existentiel, inhérent à la vie humaine où son déploiement devient une éternelle « épreuve », un abaissement, un supplice…, et le bout du chemin, une victoire à savourer, tel un alpiniste qui contemple le sommet d’une montagne au bout d’un effort ! Pour tout chrétien en proie à l’épreuve, le bois de la Croix rappelle le supplice du Seigneur et apparaît, en même temps, comme le symbole par excellence du Salut en marche. La Croix est le signe éminent de l’amour sauveur de Dieu qui donne sa vie, mais en même temps signe de victoire sur le péché, le mal et la mort, car ce chemin débouche sur la Résurrection et la gloire. Il n’y a pas de croix sans perspective de victoire, tout comme pas de victoire qui ne suppose la croix. On connaît bien la maxime de Corneille : « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »
La Croix est donc glorieuse parce qu’elle est le signe du surgissement de la vie, là où la mort régnait en maître absolu ! Si l’arbre planté au Paradis originel a produit pour Adam et ses fils un fruit qui a entraîné la mort, l’arbre de la croix du Christ planté au Golgotha a apporté pour tous ses frères de toutes les nations et cultures sous le ciel, un fruit de vie. « La gloire » a supplanté « l’épreuve », l’obéissance a détruit « la désobéissance », le royaume de la grâce inauguré par le Christ a englouti définitivement le règne de la mort et du péché. Avec la Croix du Christ, on peut fièrement chanter avec l’Apôtre Paul : « ô mort, où donc est ta victoire ? où ton dard venimeux ? » (1 Cor 15, 15…).
Pour St Paul, en assumant la Croix dans une obéissance d’amour, le Fils de Dieu a englouti la puissance du péché. Par le baptême, véritable plongée dans la destinée du Christ, nous sommes assimilés à sa propre vie et nous pouvons ainsi consentir « de petites morts », celles du don quotidien de nous-mêmes dans l’espérance de la vie de communion, de service, de solidarité… Notre victoire, notre gloire à nous, ici et maintenant est d’abord dans une vie de communion au Fils de Dieu qui est venu servir et donner sa vie. Notre communion à Lui est le fondement de notre solidarité avec nos frères et sœurs qui sont dans le besoin. Voici la profession de foi Saint Paul à ce sujet : « Nul d’entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même ; si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Rm 14, 7-8).
La Croix est le premier étendard de la charité chrétienne. Elle s’élève fièrement pour se laisser contempler. La beauté de la Croix, c’est le parfum de son amour qui exhale sa suavité jusqu’aux confins de la terre ! C’est ce parfum de l’amour pour nos frères que je vous invite à produire et à diffuser tout au long de la nouvelle année pastorale, sous le thème : « la charité me presse » (2 Cor 5,14). Le témoignage de la charité est urgente et radicale tout comme porter sa croix à la suite du Christ.
O Crux ave, spes unica « Salut, ô Croix, [notre] unique espérance »
Père DIEUDONNE MASSOMA, Curé
Publié le 11 septembre 2025
Edito du Curé – dimanche 14 septembre 2025

Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils…
La providence a bien voulu que l’« Exaltatio Santae Crucis », cette grande fête chrétienne tombe un dimanche pour lui donner son caractère universel et faire ressortir toute sa dimension salvifique, selon cette conviction de Saint Paul « ma seule fierté, c’est la croix du Christ, notre seigneur et sauveur. Par elle, le monde est crucifié, comme moi, je le suis pour le monde » (Gal 6,14). Située le 14 septembre, la fête de la Croix Glorieuse est le sommet d’un parcours spirituel de quarante jours, un mini carême de la période estivale commencé le 6 Août, fête de la Transfiguration. La Sainte Liturgie nourrit la vie chrétienne et approfondit le mystère du Christ à chaque étape du parcours.
Alors que le Vendredi Saint, l’Eglise commémore la Passion, l’abaissement de Jésus sur la croix, la fête de la Croix Glorieuse, ce 14 septembre, vénère la Croix comme instrument du salut, l’expression la plus parfaite et la plus sublime de cet amour de Dieu : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils, afin que quiconque croit en Lui soit sauvé » (Jn 3,6). Cette déclaration de St Jean fait partie des belles et profondes paroles de l’Evangile. Elle exprime mieux la fête de la « Croix Glorieuse » qui se célèbre ce dimanche 14 septembre. L’amour de Dieu, c’est le don de Lui-même dans le Christ, Jésus ! Car sur le bois de la Croix de son Fils, Dieu a attaché le salut de l’humanité et de cette Croix surgit à jamais la vie que la mort tenait captive (Préface de la croix glorieuse). A chaque signe de croix que nous traçons sur notre corps, on s’imprègne l’amour du Christ et en même temps et on se donne la mission de le diffuser.
Historiquement l’« Exaltatio Santae Crucis », une des sept fêtes du Seigneur au cours de l’année liturgique, se rattache aux solennités de la dédicace de la basilique de Constantin du Saint Sépulcre (en 335) avec ses célébrations ostentatoires de la Sainte Croix. Cette dédicace s’est rapidement transformée en fête de la « Croix Glorieuse ». L’expression est déjà antinomique : la « Croix » renvoie au supplice et « Glorieuse », à la victoire ! Deux mots opposés mais qui rendent compte du mystère de la Croix où se conjuguent « l’épreuve » et « la victoire », « la mort » et « la vie », « la malédiction et la « bénédiction », « le malheur » et « le bonheur », « le péché » et « la grâce ». Voilà une dualité qui a cerné toute la vie de Jésus et qui entoure aussi la vie de ceux qui le suivent. Et d’ailleurs, il conseille vivement ce chemin à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mt 16,24). Le Christ n’est pas seulement prémices des êtres dans l’ordre de la création, il l’est aussi dans leur rédemption par sa croix.
Ainsi le chemin de la Croix vers lequel nous convie le Christ est existentiel, inhérent à la vie humaine où son déploiement devient une éternelle « épreuve », un abaissement, un supplice…, et le bout du chemin, une victoire à savourer, tel un alpiniste qui contemple le sommet d’une montagne au bout d’un effort ! Pour tout chrétien en proie à l’épreuve, le bois de la Croix rappelle le supplice du Seigneur et apparaît, en même temps, comme le symbole par excellence du Salut en marche. La Croix est le signe éminent de l’amour sauveur de Dieu qui donne sa vie, mais en même temps signe de victoire sur le péché, le mal et la mort, car ce chemin débouche sur la Résurrection et la gloire. Il n’y a pas de croix sans perspective de victoire, tout comme pas de victoire qui ne suppose la croix. On connaît bien la maxime de Corneille : « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »
La Croix est donc glorieuse parce qu’elle est le signe du surgissement de la vie, là où la mort régnait en maître absolu ! Si l’arbre planté au Paradis originel a produit pour Adam et ses fils un fruit qui a entraîné la mort, l’arbre de la croix du Christ planté au Golgotha a apporté pour tous ses frères de toutes les nations et cultures sous le ciel, un fruit de vie. « La gloire » a supplanté « l’épreuve », l’obéissance a détruit « la désobéissance », le royaume de la grâce inauguré par le Christ a englouti définitivement le règne de la mort et du péché. Avec la Croix du Christ, on peut fièrement chanter avec l’Apôtre Paul : « ô mort, où donc est ta victoire ? où ton dard venimeux ? » (1 Cor 15, 15…).
Pour St Paul, en assumant la Croix dans une obéissance d’amour, le Fils de Dieu a englouti la puissance du péché. Par le baptême, véritable plongée dans la destinée du Christ, nous sommes assimilés à sa propre vie et nous pouvons ainsi consentir « de petites morts », celles du don quotidien de nous-mêmes dans l’espérance de la vie de communion, de service, de solidarité… Notre victoire, notre gloire à nous, ici et maintenant est d’abord dans une vie de communion au Fils de Dieu qui est venu servir et donner sa vie. Notre communion à Lui est le fondement de notre solidarité avec nos frères et sœurs qui sont dans le besoin. Voici la profession de foi Saint Paul à ce sujet : « Nul d’entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même ; si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Rm 14, 7-8).
La Croix est le premier étendard de la charité chrétienne. Elle s’élève fièrement pour se laisser contempler. La beauté de la Croix, c’est le parfum de son amour qui exhale sa suavité jusqu’aux confins de la terre ! C’est ce parfum de l’amour pour nos frères que je vous invite à produire et à diffuser tout au long de la nouvelle année pastorale, sous le thème : « la charité me presse » (2 Cor 5,14). Le témoignage de la charité est urgente et radicale tout comme porter sa croix à la suite du Christ.
O Crux ave, spes unica « Salut, ô Croix, [notre] unique espérance »
Père DIEUDONNE MASSOMA, Curé
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Publié le 11 septembre 2025