Edito du Curé – dimanche 12 octobre 2025

lelien

 

« Kyrie Eleison »

Ces mots nous sont si familiers à l’ouverture de chaque célébration eucharistique ! Et la liturgie romaine, puisant dans la traduction grecque de la Bible, a gardé précieusement cette expression riche, comme un trésor tiré directement de l’Evangile ! Rappelons qu’avant d’être l’âme et la vie de l’Eglise, la Sainte Liturgie a d’abord un fondement biblique. Elle n’est pas seulement un ordonnancement de rites et d’attitudes élaboré sous la vigilance du Magistère, mais une Tradition biblique séculaire qui se prolonge dans nos célébrations liturgiques. La Sainte Liturgie puise sa sève dans la Bible et dans la Tradition pour alimenter toute la vie de l’Eglise et de ses fidèles au long des âges et à travers les peuples qui la célèbrent.

Ainsi, « Kyrie Eleison » est déjà le cri du Psalmiste (Ps 6,3), celui de la Cananéenne (Mt 15,22), des deux aveugles mendiants de la lumière (Mt 20,30) et celui des dix lépreux de ce dimanche qui demandent la miséricorde de Jésus : « Jésus, Maître, prends pitié de nous ». Gardé dans son socle grec, « Kyrie Eleison » signifie « Seigneur, prends pitié » ou « Seigneur, aie pitié » ou « Miserere mei Domine », traduction officielle de l’Eglise !

Dans la célébration eucharistique, ce cri du cœur vient juste après le rite de la préparation pénitentielle. Le Kyrie Eleison n’est pas tant une prière de supplication qu’un chant de reconnaissance et d’acclamation qui introduit au chant du Gloria, hymne des Anges, qui le suit immédiatement. Le Missel romain insiste d’ailleurs sur cette double signification en ces termes : « puisque le Kyrie est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde, il est habituellement accompli par tous » (présentation générale du Missel Romain N°30).

Acclamer et implorer le Seigneur, tel est le sens de la prière de nos dix lépreux en ce dimanche. Ils ont initié une démarche auprès de Jésus, Maitre et Sauveur, que les fidèles reprennent en chœur dans la prière liturgique pour « communier » à la toute-puissance de Dieu qui implique véritablement sa miséricorde. Faut-il le rappeler ? La toute-puissance de Dieu clamée dans nos chants se révèle « quand il patiente et prend pitié » (La collecte du 26ème Dim TO année C). C’est avec notre lèpre (le péché) que nous acclamons sa toute-puissante, et c’est notre lèpre (nos fragilités) que nous offrons à sa miséricorde.

Plus que le cri en lui-même, Kyrie Eleison, c’est plutôt le lanceur de ce cri – un étranger, un samaritain – qui interroge et donne sens à cette demande. Au départ dix lépreux lancent le même cri vers Jésus, mais un seul va au bout de ce cri : il implore avec les autres et, lui, va retourner rendre grâce pour ce qu’il a reçu ! Il accomplit ainsi le double sens du chant du Kyrie. Dans le chant du Kyrie à la messe, il ne s’agit pas seulement d’implorer, de supplier…, mais il s’agit plutôt de supplier et de rendre grâce, d’implorer et d’acclamer. Les deux attitudes ou mieux les deux expressions s’imbriquent dans la prière du Kyrie Eleison devenue chant liturgique pour les chrétiens. Derrière le chant du Kyrie au début de la messe se profile alors le portrait de celui qui « implore et acclame » ! Seul « un étranger », un samaritain peut sentir la profondeur et la magnanimité de ce qu’il reçoit. Ce qu’il obtient est par pure gratuité de Celui qui donne non par proximité « naturelle » ou géographique !

Dans une Assemblée liturgique, le chrétien est un véritable « étranger », un hôte lointain convoqué par Dieu pour prendre place à sa table. Par sa parole et par son pain, Dieu se fait l’hôte intérieur qui stimule, par son Esprit-Saint, nos cœurs à sa rencontre. Ainsi toute prière qui se veut liturgique, notamment la messe à laquelle nous prenons part régulièrement, se déroule entre imploration et action de grâce.

Dans les textes de ce dimanche, le Syrien Naaman est un étranger pour le Dieu du prophète Elisée (Ière Lect.), tout comme le samaritain de l’Evangile est étranger pour Jésus… Le chrétien, lui aussi, s’éloigne souvent de Jésus à travers ses multiples lèpres non physiques, mais spirituelles. La question que je me pose est la suivante : quel est cet éloignement qui rend si proches de la foi en Jésus ceux qui ne le connaissent pas ou se sont rendus étrangers ? Autant notre lèpre nous éloigne de Lui, autant notre demande sincère de son secours nous rapproche de Lui. Le Péché éloigne le chrétien du champ de l’amour de Dieu, la reconnaissance et l’aveu de son péché le rétablissent fermement dans son amour. La guérison de ces deux étrangers trace un itinéraire pour chacun de nous : Dieu, en Jésus et par le ministère de son Eglise, ne cesse pas d’agir pour nous faire retrouver notre dignité originelle, celle créée « à son image et à sa ressemblance » !

Ce qui est un plus pour « cet étranger » comme pour nous, chrétiens, ce n’est pas tant la demande de miséricorde au Seigneur, mais notre foi qui sous-tend cette demande : « va, ta foi t’a sauvé » ! A noter que les dix lépreux ont tous été guéris, mais qu’un seul a été sauvé ! Dieu peut vraiment nous guérir, exaucer notre prière… Mais Il ne peut nous sauver sans nous, c’est-à-dire, sans notre reconnaissance explicite de son amour (sans verser dans le pélagianisme où on pense obtenir le salut au bout de notre effort, certes non !). La foi reste donc l’unique réponse humaine à la fidélité de Dieu qui nous convoque, elle dilate les frontières d’Israël, peuple élu, pour faire retentir son appel dans tous les cœurs disposés ! Saint Paul le dira, comme un enseignement solide, à son disciple Timothée : « si nous manquons de foi, Dieu reste fidèle à sa Parole, car il ne peut se rejeter lui-même » (2ème Lect.). La Foi est un remède pour notre guérison globale : âme et corps, physique et spirituelle…

Fidélité (Foi) à la Parole de Dieu ? Marie est pour nous la figure de la fidélité parfaite et exemplaire ! A l’Annonciation, Marie nous a ouvert le chemin d’une foi confiante. Sa confiance en Dieu l’a conduite à aimer sans

réserve, à une fidélité totale et à une oblation complète de sa vie : « je suis la servante du Seigneur » ! Au cours de ce mois d’octobre dédié à la prière du rosaire, l’Eglise nous invite à nous associer à la prière de Marie, celle qu’elle élève à Cana, « ils n’ont plus de vin », et celle qu’elle prolonge silencieusement au pied de la croix de son Fils, source de guérison et de salut !

 

Père Dieudonné MASSOMA, Curé

Publié le 09 octobre 2025

Edito du Curé – dimanche 12 octobre 2025

 

« Kyrie Eleison »

Ces mots nous sont si familiers à l’ouverture de chaque célébration eucharistique ! Et la liturgie romaine, puisant dans la traduction grecque de la Bible, a gardé précieusement cette expression riche, comme un trésor tiré directement de l’Evangile ! Rappelons qu’avant d’être l’âme et la vie de l’Eglise, la Sainte Liturgie a d’abord un fondement biblique. Elle n’est pas seulement un ordonnancement de rites et d’attitudes élaboré sous la vigilance du Magistère, mais une Tradition biblique séculaire qui se prolonge dans nos célébrations liturgiques. La Sainte Liturgie puise sa sève dans la Bible et dans la Tradition pour alimenter toute la vie de l’Eglise et de ses fidèles au long des âges et à travers les peuples qui la célèbrent.

Ainsi, « Kyrie Eleison » est déjà le cri du Psalmiste (Ps 6,3), celui de la Cananéenne (Mt 15,22), des deux aveugles mendiants de la lumière (Mt 20,30) et celui des dix lépreux de ce dimanche qui demandent la miséricorde de Jésus : « Jésus, Maître, prends pitié de nous ». Gardé dans son socle grec, « Kyrie Eleison » signifie « Seigneur, prends pitié » ou « Seigneur, aie pitié » ou « Miserere mei Domine », traduction officielle de l’Eglise !

Dans la célébration eucharistique, ce cri du cœur vient juste après le rite de la préparation pénitentielle. Le Kyrie Eleison n’est pas tant une prière de supplication qu’un chant de reconnaissance et d’acclamation qui introduit au chant du Gloria, hymne des Anges, qui le suit immédiatement. Le Missel romain insiste d’ailleurs sur cette double signification en ces termes : « puisque le Kyrie est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde, il est habituellement accompli par tous » (présentation générale du Missel Romain N°30).

Acclamer et implorer le Seigneur, tel est le sens de la prière de nos dix lépreux en ce dimanche. Ils ont initié une démarche auprès de Jésus, Maitre et Sauveur, que les fidèles reprennent en chœur dans la prière liturgique pour « communier » à la toute-puissance de Dieu qui implique véritablement sa miséricorde. Faut-il le rappeler ? La toute-puissance de Dieu clamée dans nos chants se révèle « quand il patiente et prend pitié » (La collecte du 26ème Dim TO année C). C’est avec notre lèpre (le péché) que nous acclamons sa toute-puissante, et c’est notre lèpre (nos fragilités) que nous offrons à sa miséricorde.

Plus que le cri en lui-même, Kyrie Eleison, c’est plutôt le lanceur de ce cri – un étranger, un samaritain – qui interroge et donne sens à cette demande. Au départ dix lépreux lancent le même cri vers Jésus, mais un seul va au bout de ce cri : il implore avec les autres et, lui, va retourner rendre grâce pour ce qu’il a reçu ! Il accomplit ainsi le double sens du chant du Kyrie. Dans le chant du Kyrie à la messe, il ne s’agit pas seulement d’implorer, de supplier…, mais il s’agit plutôt de supplier et de rendre grâce, d’implorer et d’acclamer. Les deux attitudes ou mieux les deux expressions s’imbriquent dans la prière du Kyrie Eleison devenue chant liturgique pour les chrétiens. Derrière le chant du Kyrie au début de la messe se profile alors le portrait de celui qui « implore et acclame » ! Seul « un étranger », un samaritain peut sentir la profondeur et la magnanimité de ce qu’il reçoit. Ce qu’il obtient est par pure gratuité de Celui qui donne non par proximité « naturelle » ou géographique !

Dans une Assemblée liturgique, le chrétien est un véritable « étranger », un hôte lointain convoqué par Dieu pour prendre place à sa table. Par sa parole et par son pain, Dieu se fait l’hôte intérieur qui stimule, par son Esprit-Saint, nos cœurs à sa rencontre. Ainsi toute prière qui se veut liturgique, notamment la messe à laquelle nous prenons part régulièrement, se déroule entre imploration et action de grâce.

Dans les textes de ce dimanche, le Syrien Naaman est un étranger pour le Dieu du prophète Elisée (Ière Lect.), tout comme le samaritain de l’Evangile est étranger pour Jésus… Le chrétien, lui aussi, s’éloigne souvent de Jésus à travers ses multiples lèpres non physiques, mais spirituelles. La question que je me pose est la suivante : quel est cet éloignement qui rend si proches de la foi en Jésus ceux qui ne le connaissent pas ou se sont rendus étrangers ? Autant notre lèpre nous éloigne de Lui, autant notre demande sincère de son secours nous rapproche de Lui. Le Péché éloigne le chrétien du champ de l’amour de Dieu, la reconnaissance et l’aveu de son péché le rétablissent fermement dans son amour. La guérison de ces deux étrangers trace un itinéraire pour chacun de nous : Dieu, en Jésus et par le ministère de son Eglise, ne cesse pas d’agir pour nous faire retrouver notre dignité originelle, celle créée « à son image et à sa ressemblance » !

Ce qui est un plus pour « cet étranger » comme pour nous, chrétiens, ce n’est pas tant la demande de miséricorde au Seigneur, mais notre foi qui sous-tend cette demande : « va, ta foi t’a sauvé » ! A noter que les dix lépreux ont tous été guéris, mais qu’un seul a été sauvé ! Dieu peut vraiment nous guérir, exaucer notre prière… Mais Il ne peut nous sauver sans nous, c’est-à-dire, sans notre reconnaissance explicite de son amour (sans verser dans le pélagianisme où on pense obtenir le salut au bout de notre effort, certes non !). La foi reste donc l’unique réponse humaine à la fidélité de Dieu qui nous convoque, elle dilate les frontières d’Israël, peuple élu, pour faire retentir son appel dans tous les cœurs disposés ! Saint Paul le dira, comme un enseignement solide, à son disciple Timothée : « si nous manquons de foi, Dieu reste fidèle à sa Parole, car il ne peut se rejeter lui-même » (2ème Lect.). La Foi est un remède pour notre guérison globale : âme et corps, physique et spirituelle…

Fidélité (Foi) à la Parole de Dieu ? Marie est pour nous la figure de la fidélité parfaite et exemplaire ! A l’Annonciation, Marie nous a ouvert le chemin d’une foi confiante. Sa confiance en Dieu l’a conduite à aimer sans

réserve, à une fidélité totale et à une oblation complète de sa vie : « je suis la servante du Seigneur » ! Au cours de ce mois d’octobre dédié à la prière du rosaire, l’Eglise nous invite à nous associer à la prière de Marie, celle qu’elle élève à Cana, « ils n’ont plus de vin », et celle qu’elle prolonge silencieusement au pied de la croix de son Fils, source de guérison et de salut !

 

Père Dieudonné MASSOMA, Curé

Publié le 09 octobre 2025

Edito du Curé – dimanche 12 octobre 2025

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« Kyrie Eleison »

Ces mots nous sont si familiers à l’ouverture de chaque célébration eucharistique ! Et la liturgie romaine, puisant dans la traduction grecque de la Bible, a gardé précieusement cette expression riche, comme un trésor tiré directement de l’Evangile ! Rappelons qu’avant d’être l’âme et la vie de l’Eglise, la Sainte Liturgie a d’abord un fondement biblique. Elle n’est pas seulement un ordonnancement de rites et d’attitudes élaboré sous la vigilance du Magistère, mais une Tradition biblique séculaire qui se prolonge dans nos célébrations liturgiques. La Sainte Liturgie puise sa sève dans la Bible et dans la Tradition pour alimenter toute la vie de l’Eglise et de ses fidèles au long des âges et à travers les peuples qui la célèbrent.

Ainsi, « Kyrie Eleison » est déjà le cri du Psalmiste (Ps 6,3), celui de la Cananéenne (Mt 15,22), des deux aveugles mendiants de la lumière (Mt 20,30) et celui des dix lépreux de ce dimanche qui demandent la miséricorde de Jésus : « Jésus, Maître, prends pitié de nous ». Gardé dans son socle grec, « Kyrie Eleison » signifie « Seigneur, prends pitié » ou « Seigneur, aie pitié » ou « Miserere mei Domine », traduction officielle de l’Eglise !

Dans la célébration eucharistique, ce cri du cœur vient juste après le rite de la préparation pénitentielle. Le Kyrie Eleison n’est pas tant une prière de supplication qu’un chant de reconnaissance et d’acclamation qui introduit au chant du Gloria, hymne des Anges, qui le suit immédiatement. Le Missel romain insiste d’ailleurs sur cette double signification en ces termes : « puisque le Kyrie est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde, il est habituellement accompli par tous » (présentation générale du Missel Romain N°30).

Acclamer et implorer le Seigneur, tel est le sens de la prière de nos dix lépreux en ce dimanche. Ils ont initié une démarche auprès de Jésus, Maitre et Sauveur, que les fidèles reprennent en chœur dans la prière liturgique pour « communier » à la toute-puissance de Dieu qui implique véritablement sa miséricorde. Faut-il le rappeler ? La toute-puissance de Dieu clamée dans nos chants se révèle « quand il patiente et prend pitié » (La collecte du 26ème Dim TO année C). C’est avec notre lèpre (le péché) que nous acclamons sa toute-puissante, et c’est notre lèpre (nos fragilités) que nous offrons à sa miséricorde.

Plus que le cri en lui-même, Kyrie Eleison, c’est plutôt le lanceur de ce cri – un étranger, un samaritain – qui interroge et donne sens à cette demande. Au départ dix lépreux lancent le même cri vers Jésus, mais un seul va au bout de ce cri : il implore avec les autres et, lui, va retourner rendre grâce pour ce qu’il a reçu ! Il accomplit ainsi le double sens du chant du Kyrie. Dans le chant du Kyrie à la messe, il ne s’agit pas seulement d’implorer, de supplier…, mais il s’agit plutôt de supplier et de rendre grâce, d’implorer et d’acclamer. Les deux attitudes ou mieux les deux expressions s’imbriquent dans la prière du Kyrie Eleison devenue chant liturgique pour les chrétiens. Derrière le chant du Kyrie au début de la messe se profile alors le portrait de celui qui « implore et acclame » ! Seul « un étranger », un samaritain peut sentir la profondeur et la magnanimité de ce qu’il reçoit. Ce qu’il obtient est par pure gratuité de Celui qui donne non par proximité « naturelle » ou géographique !

Dans une Assemblée liturgique, le chrétien est un véritable « étranger », un hôte lointain convoqué par Dieu pour prendre place à sa table. Par sa parole et par son pain, Dieu se fait l’hôte intérieur qui stimule, par son Esprit-Saint, nos cœurs à sa rencontre. Ainsi toute prière qui se veut liturgique, notamment la messe à laquelle nous prenons part régulièrement, se déroule entre imploration et action de grâce.

Dans les textes de ce dimanche, le Syrien Naaman est un étranger pour le Dieu du prophète Elisée (Ière Lect.), tout comme le samaritain de l’Evangile est étranger pour Jésus… Le chrétien, lui aussi, s’éloigne souvent de Jésus à travers ses multiples lèpres non physiques, mais spirituelles. La question que je me pose est la suivante : quel est cet éloignement qui rend si proches de la foi en Jésus ceux qui ne le connaissent pas ou se sont rendus étrangers ? Autant notre lèpre nous éloigne de Lui, autant notre demande sincère de son secours nous rapproche de Lui. Le Péché éloigne le chrétien du champ de l’amour de Dieu, la reconnaissance et l’aveu de son péché le rétablissent fermement dans son amour. La guérison de ces deux étrangers trace un itinéraire pour chacun de nous : Dieu, en Jésus et par le ministère de son Eglise, ne cesse pas d’agir pour nous faire retrouver notre dignité originelle, celle créée « à son image et à sa ressemblance » !

Ce qui est un plus pour « cet étranger » comme pour nous, chrétiens, ce n’est pas tant la demande de miséricorde au Seigneur, mais notre foi qui sous-tend cette demande : « va, ta foi t’a sauvé » ! A noter que les dix lépreux ont tous été guéris, mais qu’un seul a été sauvé ! Dieu peut vraiment nous guérir, exaucer notre prière… Mais Il ne peut nous sauver sans nous, c’est-à-dire, sans notre reconnaissance explicite de son amour (sans verser dans le pélagianisme où on pense obtenir le salut au bout de notre effort, certes non !). La foi reste donc l’unique réponse humaine à la fidélité de Dieu qui nous convoque, elle dilate les frontières d’Israël, peuple élu, pour faire retentir son appel dans tous les cœurs disposés ! Saint Paul le dira, comme un enseignement solide, à son disciple Timothée : « si nous manquons de foi, Dieu reste fidèle à sa Parole, car il ne peut se rejeter lui-même » (2ème Lect.). La Foi est un remède pour notre guérison globale : âme et corps, physique et spirituelle…

Fidélité (Foi) à la Parole de Dieu ? Marie est pour nous la figure de la fidélité parfaite et exemplaire ! A l’Annonciation, Marie nous a ouvert le chemin d’une foi confiante. Sa confiance en Dieu l’a conduite à aimer sans

réserve, à une fidélité totale et à une oblation complète de sa vie : « je suis la servante du Seigneur » ! Au cours de ce mois d’octobre dédié à la prière du rosaire, l’Eglise nous invite à nous associer à la prière de Marie, celle qu’elle élève à Cana, « ils n’ont plus de vin », et celle qu’elle prolonge silencieusement au pied de la croix de son Fils, source de guérison et de salut !

 

Père Dieudonné MASSOMA, Curé

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