Edito – dimanche 18 mai 2025

« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et pour qu’ils l’aient en abondance ! » (Jean 10,10)
Ce 13 mai, l’Assemblée Nationale examine la proposition de loi relative à la fin de vie, qui vise à légaliser une forme d’euthanasie sous l’expression « aide à mourir ». Ce débat touche au plus intime de notre humanité : la vie, la souffrance, la mort…
Depuis plusieurs mois, l’idée selon laquelle « choisir sa mort » serait un progrès social fait son chemin dans notre société avec une loi qui donne la mort à une personne qui ne fait que consommer sans plus rien produire. Voilà une tragédie qui s’installe dans le débat public, relayée fortement par certains lobbys qui brouillent nos repères fondamentaux. Ils revendiquent, sous un grand tapage médiatique, un « droit à mourir » au nom de la dignité, créant une confusion artistique entre soins palliatifs et euthanasie, comme « si donner la mort » ou « se donner la mort » pouvait être un acte banal ou une forme ultime de soin.
Or, il y a une frontière inviolable que toute société juste et humaine devrait scrupuleusement respecter : celle qui protège la vie naissante jusqu’à sa mort naturelle. Des actes barbares comme le viol ou l’inceste, l’homicide, ont toujours été élevés au rang des interdits majeurs dans toute civilisation. Et dans la nôtre particulièrement, parce qu’elle est enracinée dans le Christ et son Evangile qui promeuvent la vie humaine : « je suis venu pour que les hommes aient la vie et la vie en abondance » (Jn 10, 10). L’euthanasie, qu’elle soit pratiquée par un acte conscient ou par omission, demeure un homicide, même si elle est sollicitée par le patient, lui-même, ou par un tiers.
Derrière l’illusion d’une certaine liberté, on assiste, avec la loi sur « l’aide à mourir », à une logique d’élimination silencieuse qui s’érige en norme, en un droit à revendiquer aux dépens de la loi naturelle et morale. Dans nos sociétés dites évoluées scientifiquement, les malades impotents sont devenus trop lourds à porter, les anciens sont déjà trop coûteux, ceux qui souffrent d’une maladie de longue durée ne bénéficient d’aucune politique ambitieuse pour mieux les accompagner. Une société qui légitime la mort et la trouve comme solution pour effacer la souffrance prend le risque d’éjecter les plus fragiles en les considérant comme un fardeau, et non plus comme des êtres à accueillir, à aimer et à accompagner.
La médecine a pour vocation de soigner et de soulager la souffrance, non de tuer. Le serment d’Hippocrate, comme éthique du monde soignant, interdit formellement de donner la mort, quelle que soit la demande exprimée. Et les soins palliatifs, lorsqu’ils sont correctement proposés et accessibles à tous, permettent déjà de répondre efficacement à l’épineux problème de la souffrance, sans supprimer la vie. Comme le rappelait Pie XII aux médecins en 1945 : « Le médecin méprisera toute suggestion qui lui sera faite de détruire la vie, si frêle et si humainement inutile que cette vie puisse paraître. »
Faut-il rappeler que la dignité d’une personne humaine ne dépend ni de ses capacités physiques ni de son autonomie ? Elle est inhérente à chaque être humain, quel que soit son état et même ses fragilités. Dire que la mort permettrait de préserver la dignité est une insinuation dangereuse : la dignité ne se donne pas, elle ne peut pas non plus être ôtée par une loi, elle se reconnaît en toute personne et doit être accueillie comme don suprême !
Accompagner quelqu’un en fin de vie est une mission collective et une épreuve de solidarité agissante, ce n’est jamais pour le précipiter au fond d’un trou afin de ne plus nous déranger. L’accompagnement des malades en fin de vie crée une relation de tendresse, de confiance et d’humanité jusqu’au bout, qui se révèle particulièrement nécessaire à ces moments fatidiques. À l’inverse, légaliser l’euthanasie – certes la loi ne parle pas explicitement de l’euthanasie – reviendrait à faire peser sur les malades et potentiels malades une terrible culpabilité, celle d’être un poids sur l’économie nationale. Quel paradoxe pour nos sociétés riches ! Alors que s’engage une prise de conscience nationale pour prévenir le suicide chez les jeunes, c’est à ce moment-là que notre gouvernement propose aux personnes malades un suicide assisté par voie légale ! Le contraste est saisissant.
La doctrine sociale de l’Eglise, chère au Pape Léon XIV, porte notamment sa voix contre toute forme de loi mortifère, et s’inscrit ainsi dans une longue tradition qui considère la vie comme un don sacré et inviolable…
A ce titre, Saint Thomas d’Aquin écrivait : « La vie est un don de Dieu concédé à l’homme, et qui demeure toujours soumis au pouvoir de Celui qui fait vivre et mourir (Deut. 32, 39). Aussi quiconque se prive lui-même de la vie pèche contre Dieu, absolument comme péché celui qui s’arroge le droit de juger une cause qui ne relève pas de sa juridiction. Décider de la mort ou de la vie n’appartient qu’à Dieu seul. » (IIa IIae, Q. 64, a. 5) Faire de la mort un acte volontaire, planifié, assisté, est faire un pas de plus vers une logique de toute-puissance de l’homme où ce dernier prétend choisir sa vie et sa mort sans limite, y compris contre une certaine déontologie anthropologique, contre la loi naturelle, et contre Dieu !
La programmation de la loi « aide à mourir », si cette dernière venait à être votée, ouvre une porte à toutes les exactions, notamment à la corruption psychologique de ceux ou celles qui préféreraient mourir naturellement. Les personnes gravement malades traversent inévitablement des phases de désespoir, de doute… Ceux qui les assistent et leurs proches sont aussi dans le désarroi total. Mais le désir de vie, on le voit bien, demeure connaturel à tout personne. Ainsi, le vrai devoir des sociétés, comme la nôtre dans ces moments, est d’entourer ces personnes, de les accompagner, de les rassurer. Il ne faudrait pas que nos malades nous soupçonnent de leur tendre la main pour les conduire à la mort. Notre paroisse a été témoin d’une mobilisation collective pour accompagner dignement le Père José Van Oost terrassé par la maladie de Charcot !
La légalisation de la loi « aide à mourir » ferait de l’interdit une norme, et du rejet de la souffrance un argument pour donner la mort. Est-ce là le progrès technologique et économique de nos sociétés ? Le véritable progrès ne serait-il pas de prendre soin de chacun, même lorsqu’il est faible, diminué ou dépendant ?
Le point de basculement n’est pas loin ! La Fille ainée de l’Eglise abandonne ses principes de soins aux plus fragiles ! Le chrétien et tout homme de bonne volonté ne peuvent plus se taire ! Il est de notre devoir d’exprimer charitablement notre désaccord à nos élus. Que Marie, Mère de la Vie en Jésus, soutienne notre prière face aux dérives de notre siècle !
Le président des AFC de Draguignan et du Haut Var, cosigné avec le curé.
Publié le 15 mai 2025
Edito – dimanche 18 mai 2025
« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et pour qu’ils l’aient en abondance ! » (Jean 10,10)
Ce 13 mai, l’Assemblée Nationale examine la proposition de loi relative à la fin de vie, qui vise à légaliser une forme d’euthanasie sous l’expression « aide à mourir ». Ce débat touche au plus intime de notre humanité : la vie, la souffrance, la mort…
Depuis plusieurs mois, l’idée selon laquelle « choisir sa mort » serait un progrès social fait son chemin dans notre société avec une loi qui donne la mort à une personne qui ne fait que consommer sans plus rien produire. Voilà une tragédie qui s’installe dans le débat public, relayée fortement par certains lobbys qui brouillent nos repères fondamentaux. Ils revendiquent, sous un grand tapage médiatique, un « droit à mourir » au nom de la dignité, créant une confusion artistique entre soins palliatifs et euthanasie, comme « si donner la mort » ou « se donner la mort » pouvait être un acte banal ou une forme ultime de soin.
Or, il y a une frontière inviolable que toute société juste et humaine devrait scrupuleusement respecter : celle qui protège la vie naissante jusqu’à sa mort naturelle. Des actes barbares comme le viol ou l’inceste, l’homicide, ont toujours été élevés au rang des interdits majeurs dans toute civilisation. Et dans la nôtre particulièrement, parce qu’elle est enracinée dans le Christ et son Evangile qui promeuvent la vie humaine : « je suis venu pour que les hommes aient la vie et la vie en abondance » (Jn 10, 10). L’euthanasie, qu’elle soit pratiquée par un acte conscient ou par omission, demeure un homicide, même si elle est sollicitée par le patient, lui-même, ou par un tiers.
Derrière l’illusion d’une certaine liberté, on assiste, avec la loi sur « l’aide à mourir », à une logique d’élimination silencieuse qui s’érige en norme, en un droit à revendiquer aux dépens de la loi naturelle et morale. Dans nos sociétés dites évoluées scientifiquement, les malades impotents sont devenus trop lourds à porter, les anciens sont déjà trop coûteux, ceux qui souffrent d’une maladie de longue durée ne bénéficient d’aucune politique ambitieuse pour mieux les accompagner. Une société qui légitime la mort et la trouve comme solution pour effacer la souffrance prend le risque d’éjecter les plus fragiles en les considérant comme un fardeau, et non plus comme des êtres à accueillir, à aimer et à accompagner.
La médecine a pour vocation de soigner et de soulager la souffrance, non de tuer. Le serment d’Hippocrate, comme éthique du monde soignant, interdit formellement de donner la mort, quelle que soit la demande exprimée. Et les soins palliatifs, lorsqu’ils sont correctement proposés et accessibles à tous, permettent déjà de répondre efficacement à l’épineux problème de la souffrance, sans supprimer la vie. Comme le rappelait Pie XII aux médecins en 1945 : « Le médecin méprisera toute suggestion qui lui sera faite de détruire la vie, si frêle et si humainement inutile que cette vie puisse paraître. »
Faut-il rappeler que la dignité d’une personne humaine ne dépend ni de ses capacités physiques ni de son autonomie ? Elle est inhérente à chaque être humain, quel que soit son état et même ses fragilités. Dire que la mort permettrait de préserver la dignité est une insinuation dangereuse : la dignité ne se donne pas, elle ne peut pas non plus être ôtée par une loi, elle se reconnaît en toute personne et doit être accueillie comme don suprême !
Accompagner quelqu’un en fin de vie est une mission collective et une épreuve de solidarité agissante, ce n’est jamais pour le précipiter au fond d’un trou afin de ne plus nous déranger. L’accompagnement des malades en fin de vie crée une relation de tendresse, de confiance et d’humanité jusqu’au bout, qui se révèle particulièrement nécessaire à ces moments fatidiques. À l’inverse, légaliser l’euthanasie – certes la loi ne parle pas explicitement de l’euthanasie – reviendrait à faire peser sur les malades et potentiels malades une terrible culpabilité, celle d’être un poids sur l’économie nationale. Quel paradoxe pour nos sociétés riches ! Alors que s’engage une prise de conscience nationale pour prévenir le suicide chez les jeunes, c’est à ce moment-là que notre gouvernement propose aux personnes malades un suicide assisté par voie légale ! Le contraste est saisissant.
La doctrine sociale de l’Eglise, chère au Pape Léon XIV, porte notamment sa voix contre toute forme de loi mortifère, et s’inscrit ainsi dans une longue tradition qui considère la vie comme un don sacré et inviolable…
A ce titre, Saint Thomas d’Aquin écrivait : « La vie est un don de Dieu concédé à l’homme, et qui demeure toujours soumis au pouvoir de Celui qui fait vivre et mourir (Deut. 32, 39). Aussi quiconque se prive lui-même de la vie pèche contre Dieu, absolument comme péché celui qui s’arroge le droit de juger une cause qui ne relève pas de sa juridiction. Décider de la mort ou de la vie n’appartient qu’à Dieu seul. » (IIa IIae, Q. 64, a. 5) Faire de la mort un acte volontaire, planifié, assisté, est faire un pas de plus vers une logique de toute-puissance de l’homme où ce dernier prétend choisir sa vie et sa mort sans limite, y compris contre une certaine déontologie anthropologique, contre la loi naturelle, et contre Dieu !
La programmation de la loi « aide à mourir », si cette dernière venait à être votée, ouvre une porte à toutes les exactions, notamment à la corruption psychologique de ceux ou celles qui préféreraient mourir naturellement. Les personnes gravement malades traversent inévitablement des phases de désespoir, de doute… Ceux qui les assistent et leurs proches sont aussi dans le désarroi total. Mais le désir de vie, on le voit bien, demeure connaturel à tout personne. Ainsi, le vrai devoir des sociétés, comme la nôtre dans ces moments, est d’entourer ces personnes, de les accompagner, de les rassurer. Il ne faudrait pas que nos malades nous soupçonnent de leur tendre la main pour les conduire à la mort. Notre paroisse a été témoin d’une mobilisation collective pour accompagner dignement le Père José Van Oost terrassé par la maladie de Charcot !
La légalisation de la loi « aide à mourir » ferait de l’interdit une norme, et du rejet de la souffrance un argument pour donner la mort. Est-ce là le progrès technologique et économique de nos sociétés ? Le véritable progrès ne serait-il pas de prendre soin de chacun, même lorsqu’il est faible, diminué ou dépendant ?
Le point de basculement n’est pas loin ! La Fille ainée de l’Eglise abandonne ses principes de soins aux plus fragiles ! Le chrétien et tout homme de bonne volonté ne peuvent plus se taire ! Il est de notre devoir d’exprimer charitablement notre désaccord à nos élus. Que Marie, Mère de la Vie en Jésus, soutienne notre prière face aux dérives de notre siècle !
Le président des AFC de Draguignan et du Haut Var, cosigné avec le curé.
Publié le 15 mai 2025
Edito – dimanche 18 mai 2025

« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et pour qu’ils l’aient en abondance ! » (Jean 10,10)
Ce 13 mai, l’Assemblée Nationale examine la proposition de loi relative à la fin de vie, qui vise à légaliser une forme d’euthanasie sous l’expression « aide à mourir ». Ce débat touche au plus intime de notre humanité : la vie, la souffrance, la mort…
Depuis plusieurs mois, l’idée selon laquelle « choisir sa mort » serait un progrès social fait son chemin dans notre société avec une loi qui donne la mort à une personne qui ne fait que consommer sans plus rien produire. Voilà une tragédie qui s’installe dans le débat public, relayée fortement par certains lobbys qui brouillent nos repères fondamentaux. Ils revendiquent, sous un grand tapage médiatique, un « droit à mourir » au nom de la dignité, créant une confusion artistique entre soins palliatifs et euthanasie, comme « si donner la mort » ou « se donner la mort » pouvait être un acte banal ou une forme ultime de soin.
Or, il y a une frontière inviolable que toute société juste et humaine devrait scrupuleusement respecter : celle qui protège la vie naissante jusqu’à sa mort naturelle. Des actes barbares comme le viol ou l’inceste, l’homicide, ont toujours été élevés au rang des interdits majeurs dans toute civilisation. Et dans la nôtre particulièrement, parce qu’elle est enracinée dans le Christ et son Evangile qui promeuvent la vie humaine : « je suis venu pour que les hommes aient la vie et la vie en abondance » (Jn 10, 10). L’euthanasie, qu’elle soit pratiquée par un acte conscient ou par omission, demeure un homicide, même si elle est sollicitée par le patient, lui-même, ou par un tiers.
Derrière l’illusion d’une certaine liberté, on assiste, avec la loi sur « l’aide à mourir », à une logique d’élimination silencieuse qui s’érige en norme, en un droit à revendiquer aux dépens de la loi naturelle et morale. Dans nos sociétés dites évoluées scientifiquement, les malades impotents sont devenus trop lourds à porter, les anciens sont déjà trop coûteux, ceux qui souffrent d’une maladie de longue durée ne bénéficient d’aucune politique ambitieuse pour mieux les accompagner. Une société qui légitime la mort et la trouve comme solution pour effacer la souffrance prend le risque d’éjecter les plus fragiles en les considérant comme un fardeau, et non plus comme des êtres à accueillir, à aimer et à accompagner.
La médecine a pour vocation de soigner et de soulager la souffrance, non de tuer. Le serment d’Hippocrate, comme éthique du monde soignant, interdit formellement de donner la mort, quelle que soit la demande exprimée. Et les soins palliatifs, lorsqu’ils sont correctement proposés et accessibles à tous, permettent déjà de répondre efficacement à l’épineux problème de la souffrance, sans supprimer la vie. Comme le rappelait Pie XII aux médecins en 1945 : « Le médecin méprisera toute suggestion qui lui sera faite de détruire la vie, si frêle et si humainement inutile que cette vie puisse paraître. »
Faut-il rappeler que la dignité d’une personne humaine ne dépend ni de ses capacités physiques ni de son autonomie ? Elle est inhérente à chaque être humain, quel que soit son état et même ses fragilités. Dire que la mort permettrait de préserver la dignité est une insinuation dangereuse : la dignité ne se donne pas, elle ne peut pas non plus être ôtée par une loi, elle se reconnaît en toute personne et doit être accueillie comme don suprême !
Accompagner quelqu’un en fin de vie est une mission collective et une épreuve de solidarité agissante, ce n’est jamais pour le précipiter au fond d’un trou afin de ne plus nous déranger. L’accompagnement des malades en fin de vie crée une relation de tendresse, de confiance et d’humanité jusqu’au bout, qui se révèle particulièrement nécessaire à ces moments fatidiques. À l’inverse, légaliser l’euthanasie – certes la loi ne parle pas explicitement de l’euthanasie – reviendrait à faire peser sur les malades et potentiels malades une terrible culpabilité, celle d’être un poids sur l’économie nationale. Quel paradoxe pour nos sociétés riches ! Alors que s’engage une prise de conscience nationale pour prévenir le suicide chez les jeunes, c’est à ce moment-là que notre gouvernement propose aux personnes malades un suicide assisté par voie légale ! Le contraste est saisissant.
La doctrine sociale de l’Eglise, chère au Pape Léon XIV, porte notamment sa voix contre toute forme de loi mortifère, et s’inscrit ainsi dans une longue tradition qui considère la vie comme un don sacré et inviolable…
A ce titre, Saint Thomas d’Aquin écrivait : « La vie est un don de Dieu concédé à l’homme, et qui demeure toujours soumis au pouvoir de Celui qui fait vivre et mourir (Deut. 32, 39). Aussi quiconque se prive lui-même de la vie pèche contre Dieu, absolument comme péché celui qui s’arroge le droit de juger une cause qui ne relève pas de sa juridiction. Décider de la mort ou de la vie n’appartient qu’à Dieu seul. » (IIa IIae, Q. 64, a. 5) Faire de la mort un acte volontaire, planifié, assisté, est faire un pas de plus vers une logique de toute-puissance de l’homme où ce dernier prétend choisir sa vie et sa mort sans limite, y compris contre une certaine déontologie anthropologique, contre la loi naturelle, et contre Dieu !
La programmation de la loi « aide à mourir », si cette dernière venait à être votée, ouvre une porte à toutes les exactions, notamment à la corruption psychologique de ceux ou celles qui préféreraient mourir naturellement. Les personnes gravement malades traversent inévitablement des phases de désespoir, de doute… Ceux qui les assistent et leurs proches sont aussi dans le désarroi total. Mais le désir de vie, on le voit bien, demeure connaturel à tout personne. Ainsi, le vrai devoir des sociétés, comme la nôtre dans ces moments, est d’entourer ces personnes, de les accompagner, de les rassurer. Il ne faudrait pas que nos malades nous soupçonnent de leur tendre la main pour les conduire à la mort. Notre paroisse a été témoin d’une mobilisation collective pour accompagner dignement le Père José Van Oost terrassé par la maladie de Charcot !
La légalisation de la loi « aide à mourir » ferait de l’interdit une norme, et du rejet de la souffrance un argument pour donner la mort. Est-ce là le progrès technologique et économique de nos sociétés ? Le véritable progrès ne serait-il pas de prendre soin de chacun, même lorsqu’il est faible, diminué ou dépendant ?
Le point de basculement n’est pas loin ! La Fille ainée de l’Eglise abandonne ses principes de soins aux plus fragiles ! Le chrétien et tout homme de bonne volonté ne peuvent plus se taire ! Il est de notre devoir d’exprimer charitablement notre désaccord à nos élus. Que Marie, Mère de la Vie en Jésus, soutienne notre prière face aux dérives de notre siècle !
Le président des AFC de Draguignan et du Haut Var, cosigné avec le curé.
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